Les réserves du Louvre vont quitter Paris pour s’installer à Liévin à 2 pas du musée du Louvre-Lens. 250 000 oeuvres d’art vont ainsi être transférées à Liévin dans un bâtiment qui sera édifié sur l’ancienne cité Jean-Jaurès. Le chantier du Pôle de conservation a débuté en décembre 2017 par la pose symbolique d’une première pierre.

La construction de ce bâtiment a été confiée à une signature internationale, en l’occurrence au cabinet londonien Rogers Stirk Harbour + Partners, qui s’est associé à différentes entreprises françaises : Mutabilis paysage (paysagiste), Egis bâtiment Nord (bureau d’études techniques), Inddigo (bureau d’études environnementales) et VPEAS (économiste).

Un bâtiment paysage

Le groupement s’est appuyé sur le contexte de territoire en mutation et a imaginé un bâtiment légèrement incliné qui s’insère pleinement dans le paysage.

S’étendant sur une surface de 20 000 m², ce bâtiment sera dotée d’un toit recouvert par de la végétation et s’inscrit pleinement dans la logique d’archipel vert qui caractérise et caractérisera plus encore demain le Bassin minier. « L’équipement se veut à la fois sobre et élégant.

Très agréable, il allie la lumière naturelle pour les espaces de travail et de circulation des oeuvres, et haute technologie pour assurer la stabilité climatique nécessaire à la conservation des collections », note Graham Stirk, concepteur de l’édifice. Le coût du projet est estimé à 60 millions d’euros et il sera cofinancé par le musée du Louvre et le Conseil régional Nord–Pas-de-Calais, à hauteur respectivement de 51% et 49 %. De son côté la CALL participe sur le volet foncier du projet soit environ 5ha de terrains mis à disposition.

Une dimension internationale

L’interaction avec le Louvre-Lens sera évidente et le musée, le parc et le pôle de conservation formeront à l’avenir un véritable complexe dédié à l’art de dimension internationale, ce qui implique des évolutions majeures des mentalités, comme le précise Sylvain Robert « Notre agglomération se transforme, nous envoyons un message d’espoir à la population et les regards et avis sur notre territoire changent.»